Superior Glove est un exportateur de classe mondiale qui est fier de ses racines dans des petites villes en Ontario, à Terre-Neuve et au Labrador
Que savez-vous des entrepreneurs novateurs du Canada atlantique? L’article suivant s’inscrit dans une série spéciale d’articles visant à mettre en lumière les initiatives passionnantes qui se produisent dans l’écosystème d’innovation en Atlantique. Nous vous présenterons les succès obtenus par les hommes et femmes novateurs de tous les coins de la région qui ont un impact sur l’économie. Cette présentation spéciale est parrainée par l’Agence de promotion économique du Canada atlantique.
Pour l’entreprise Superior Glove, basée à Acton, Ontario, sa main-d’œuvre située à Terre-Neuve et Labrador constitue un atout inestimable. L’entreprise maintient son usine de fabrication à Point Leamington, non seulement pour des raisons stratégiques, mais pour le sentiment communautaire qui y existe.
« Voila pourquoi nous sommes aussi à Acton, parce que franchement nous aurions pu considérer un grand centre urbain, mais ce ne serait pas un environnement qui reflète l’entreprise ou nos valeurs », explique Nancy Laviolette, directrice du marketing.
« Les gens de Point Leamington font partie de notre famille au sens large. Ce sont des gens qui agissent. C’est grâce à eux que les choses avancent. Ils agissent de façon autonome et ils résolvent des problèmes : justement le genre de novateurs que nous cherchions ».
Le succès de la collectivité est de première importance pour Superior Glove, non seulement les employés qui y demeurent.
« Nous faisons partie de la collectivité. Il est très important pour nous d’étendre ce sentiment au-delà de l’usine », affirme Nancy. « C’est dans cette optique que nous commanditons l’école secondaire locale, particulièrement les projets d’orientation scientifique ».
L’usine de 70 000 pieds carrés célébrera ses 30 ans à Point Leamington en décembre prochain. Son effectif actuel compte 150 personnes et on y produit plus de 3,5 millions de paires de gants de travail chaque année. Selon Nancy, l’installation est « l’usine de fabrication de gants la plus moderne et verticalement intégrée en Amérique ».
En fait, un des plus importants produits de l’entreprise était fabriqué à l’usine de Point Leamington. Le gant résistant à la coupure TenActiv avec la paume enduite de nitrile mousse noire a contribué à la renommée de Superior Glove, selon le spécialiste en marketing Matt Burney.
« C’est ce qui a établi notre réputation : le fait que nous pouvions fabriquer un gant très fin, mais en même temps très résistant à la coupure », déclare t-il. « Superior Glove se distingue par le fait que nous fabriquons notre propre fil. Nous mélangeons des fibres d’acier ou de fibre de verre à plusieurs différents fils résistants à la coupure pour en fabriquer un produit qui est exceptionnellement résistant et protecteur sans être volumineux ».
L’histoire de Superior Glove remonte à 1910, lorsque l’entreprise s’appelait l’Acton Glove Company. À cette époque, la plus importante industrie de la tannerie dans le Commonwealth britannique se situait à Acton. En 1961, Frank Geng, le père de Tony Geng, le président actuel, a acheté l’entreprise de fabrication de gants et l’a renommée Superior Glove Works.
Aujourd’hui, l’entreprise exporte plus de 3 500 styles de gants autour du monde, l’Amérique du Nord et l’Europe étant les marchés les plus importants. L’entreprise commence aussi à avoir accès aux marchés de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Australie.
L’entreprise Superior Glove a un bureau satellite en Europe et des centres de distribution à Buffalo, New York et à Edmonton. Ils ouvriront bientôt un autre centre à Shreveport en Louisiane. Les gants sont fabriqués aux usines de fabrication à Acton, ainsi qu’à Point Leamington, et à Springdale, Terre-Neuve et Labrador.
« En 1988, les propriétaires ont commencé à songer à ouvrir une seconde usine à Terre-Neuve et Labrador. Ils cherchaient un emplacement à partir duquel ils pourraient recevoir des marchandises et les expédier en Ontario, mais un endroit également, de grande superficie », dit Matt.
Nancy nous explique que, depuis cette date, l’usine de Point Leamington a fait l’objet de cinq agrandissements avec l’aide de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique. L’Agence a offert des prêts remboursables afin de financer la construction et l’achat de machinerie.
« En novembre 2016, nous avons ouvert une nouvelle usine de gants à Springdale, à Terre-Neuve et Labrador », précise Nancy. « Nous avons maintenant 23 employés à cette usine, répartis en deux quarts de production. L’APECA a parrainé le démarrage de l’usine à Springdale en nous aidant à financer la nouvelle machinerie ».
Mais Superior Glove a des difficultés à trouver des employés.
« Une des raisons pour lesquelles nous avons du ouvrir l’usine de Springdale un peu plus tard relève spécifiquement de cette difficulté; nous devions nous assurer d’avoir accès à plus de travailleurs », déclare Nancy.
L’entreprise continue à élaborer activement de nouveaux produits. Un des projets en cours actuellement est une version du gant TenActiv enduit deux fois, généralement utilisée par les opérateurs de machines CNC. Pour protéger la peau des travailleurs des huiles avec lesquelles ils travaillent, l’entreprise a ajouté une deuxième couche d’enduit aux gants.
« Tony et Joe Geng, les dirigeants de l’entreprise, ont pris le concept fondamental du gant sur lequel nous avons bâti notre réputation, et ils ont découvert le moyen de l’enduire une deuxième fois afin de ne pas permettre la pénétration de l’huile, tout en conservant le haut niveau de dextérité essentiel aux travailleurs » explique Matt.
« Ce que nous tentons de faire essentiellement, c’est de fabriquer des gants qui sont plus confortables, moins encombrants et qui sont plus résistants à la coupure, sans pour autant donner l’impression de porter des gants en cotte de maille ».
L’entreprise travaille à la réalisation d’autres projets et repousse les limites de la fabrication des fils, mais Nancy ne pouvait révéler d’autres détails en ce moment. Elle avoue toutefois que l’entreprise continue à croître.
« L’entreprise enregistre actuellement une croissance d’entre 15 et 20 p. 100 d’un exercice financier à l’autre », ajoute t-elle.