Une équipe de recherche du Nouveau-Brunswick examine l’impact de la position debout sur les individus fragilisés
Une équipe de chercheurs du Nouveau-Brunswick travaillent ensemble pour déterminer si quelque chose aussi simple que la position debout pourrait faire une différence dans l’habileté fonctionnelle et la qualité de vie des aînés fragilisés.
L’équipe a travaillé avec des individus de quatre centre de soins dans la province, y compris deux à Fredericton et deux à Moncton.
« Il s’agit d’un projet de recherche conçu pour des centres de soins de niveau trois, dans lesquels la majorité des résidents se déplacent en fauteuil roulant », dit Kendra Cooling, une étudiante diplômée de l’Université du Nouveau-Brunswick.
Les 90 participants ont été divisés en deux groupes : ceux qui restaient debout pour participer à des activités sociales et ceux qui le faisaient assis. À partir d’avril 2019, l’équipe de recherche a effectué des interventions visant à ce que certains participants restent debout pour un total de 100 minutes par semaine alors que des participants du groupe de contrôle recevaient la même quantité de contact avec l’équipe de recherche en demeurant assis.
Cooling était l’employée responsable à Moncton, sous la direction du Dr Grant Handrigan de l’Université de Moncton alors que Molly Gallibois, une autre étudiante diplômée de l’UNB, sous la direction du Dr Bouchard était l’employée responsable à Fredericton. En compagnie de plusieurs autres étudiants diplômés, elles ont visité les centres de soins du lundi au vendredi pour travailler avec les participants.
« Nous avons décidé que les participants resteraient debout 20 minutes par jour par périodes de 10 minutes, en fonction d’un projet pilote effectué en 2018 qui a démontré qu’il s’agissait de la quantité possible dans la plupart des cas », explique Cooling.
Les séances se sont déroulées chaque matin, et ensuite en après-midi.
« Puisque les capacités physiques varient entre les participants, pour une grande partie du programme nous leur avons offert une seule séance de 20 minutes pendant laquelle ils pouvaient prendre des pauses, mais qui leur permettait de repousser un peu plus leurs limites », dit Cooling.
Le travail avec les participants s’est terminé en janvier et l’équipe examine maintenant les données. Ils doivent considérer plusieurs facteurs dans leur analyse, y compris l’âge des participants, ainsi que tout déficit ou capacités cognitives de base.
Les données préliminaires démontrent que l’intervention est bien acceptée par les participants, les membres de leur famille et les employés, et qu’elle a mené à plusieurs avantages perçus y compris un impact positif sur le niveau de solitude. Par contre, les changements au niveau des mesures physiques ne démontent pas d’avantages pour ce type d’intervention. À cause d’une grande variabilité des caractéristiques des patients, il est possible que les tests et les questionnaires utilisés n’aient pas réussis à capturer les avantages perçus.
En plus des données quantitatives amassées, dit Gallibois, l’équipe a aussi effectué des entrevues avec les participants, les membres de leur famille et les employés des centres de soins. En général, les réponses étaient positives.
« Certains employés ont même mentionné qu’ils avaient été en mesure de voir des améliorations, comme la transition des résidents d’une position assise à debout était un peu plus facile, dit-elle. Un de nos objectifs lorsque nous faisons de tels projets est de savoir comment les résultats peuvent perdurer dans le temps. C’est une des raisons principales pour lesquelles nous tentons de trouver un régime d’activités physiques simple afin que les participants soient en mesure de le faire et que les employés puissent les aider. »
En plus de Cooling et de Gallibois sous la direction des chercheurs Dr Bouchard et Dr Handrigan, l’équipe de recherche compte : Linda Caissie de l’Université St. Thomas, Pam Jarret de la Dalhousie School of Medicine à Saint John, Chris McGibbons, Martin Sénéchal, Jeff Hebert et Emily Read de l’UNB.
Le projet est financé par la Fondation de la recherche en santé du Nouveau-Brunswick et le Réseau canadien des soins aux personnes fragilisées.