Un groupe examinant le traitement optimal pour les fractures de la hanche remporte le titre d’Équipe de recherche de l’année
SAINT JOHN – Un groupe de chercheur examinant les fractures de la hanche partout dans la province a remporté le titre d’Équipe de recherche l’année lors du 11e Congrès de la Fondation de la recherche en santé du Nouveau-Brunswick à Saint John les 6 et 7 novembre.
« Je crois que ce prix représente une appréciation de l’importance de ce travail et de l’impact du vaste effet d’une bonne compréhension de ce qui se passe avec les soins pour les fractures de la hanche, pas seulement pour les patients, mais aussi pour leur famille et ceux qui en prennent soin », explique le Dre Pamela Jarrett, gériatre à l’Hôpital St. Joseph de Saint John et une des chercheurs de l’équipe.
Le groupe, composé de 10 professionnels de la santé de différentes juridictions et programmes au Nouveau-Brunswick, examine l’ensemble des fractures de la hanche dans la province. Ce projet comprend le nombre de cas, comment ils se produisent, et quelles avenues de soin sont offertes pendant que le patient se trouve à l’hôpital. L’équipe cherche aussi à mieux comprendre le temps de rétablissement et la façon pour les patients de revenir à la maison et de retrouver leur niveau de fonction précédent.
Avec l’aide de l’Institut de recherche, données et formation du Nouveau-Brunswick (IRDF-NB) de l’UNB, ils examinent des variables comme l’âge, le sexe et les conditions préexistantes du patient pour déterminer comment ces facteurs jouent sur la durée du séjour hospitalier et le rétablissement après la chirurgie.
Le projet de recherche est appuyé par le Fonds de recherche du Programme de traumatologie du Nouveau-Brunswick.
L’objectif est d’aider à informer les meilleures pratiques afin d’avoir une approche uniforme pour les soins offerts aux aînés avec une fracture de la hanche dans la province.
La Dre Bryn Robinson, membre de l’équipe et gestionnaire de l’engagement de la recherche pour les Services de recherche de l’Hôpital régional de Saint John (Réseau de santé Horizon), affirme qu’il est important de porter une plus grande attention aux fractures de la hanche, qui deviennent de plus en plus communes au Nouveau-Brunswick.
« Ce travail est propulsé par le fait que nous le voyons tous les jours dans notre pratique et notre recherche. Nous avons plusieurs projets avec des individus de la population aînée, et nous savons qu’ils forment une part grandissante de notre province », dit-elle.
Elle affirme que plusieurs personnes ne s’attendent pas à ce que les fractures de la hanche aient un impact aussi grand, « mais elles peuvent être particulièrement importantes et peuvent changer la santé d’une personne ».
Susan Benjamin, infirmière en traumatologie du Nouveau-Brunswick, affirme que le taux de mortalité des fractures de la hanche est aussi particulièrement élevé, et la vie et les dynamiques familiales d’un patient sont souvent altérées par cette condition.
« Elle a un effet d’entraînement sur la famille et les amis… et elle est beaucoup plus commune qu’un accident de voiture ou un autre type de traumatisme. Elle arrive chaque jour dans cette province, plusieurs fois, et elle a un impact sur plusieurs personnes », ajoute la Dre Jarrett.
Quelque chose d’aussi complexe que les soins uniformes pour les blessures traumatiques comme les fractures de la hanche nécessitent une approche multidisciplinaire, explique Mme Benjamin.
« Il s’agit d’une équipe représentative des diverses spécialités et disciples, y compris la médecine gériatrique, la médecine d’urgence, l’orthopédie et les sciences infirmières, dit Mme Benjamin. De plus, d’autres chercheurs axés sur l’épidémiologie et l’analyse de données font aussi partie intégrante de l’équipe. Je crois que [le prix] représente le fait de briser les silos, collaborer et rassembler les soins cliniques et la recherche pour offrir une meilleure compréhension qui informera les soins. »
« Pour avoir un résultat vraiment axé sur le patient, il faut obtenir le plus d’information possible pour raconter l’histoire de cette personne. Il est vraiment évident que nous ne pourrions par le faire par nous-même, nous devons rassembler nos forces collectives », ajoute la Dre Robinson.
La collaboration s’est concrétisée lors d’un atelier il y a deux ans, alors que plusieurs membres de l’équipe se sont rencontrés. Cela démontre l’importante d’avoir l’occasion d’échanger ses idées.
« C’est un exemple concret de réseautage et de rassembler les gens qui déterminent qu’il s’agit d’un problème important. Chacun de nous apporte une différente vision du projet et ensemble nous pourrons l’attaquer encore mieux que chacun de nous individuellement, ce qui est le cas habituellement », explique la Dre Robinson.
L’équipe affirme que la FRSNB a aussi donné l’occasion aux chercheurs cliniques, aux chercheurs universitaires, aux cliniques et aux scientifiques de collaborer. De plus, le congrès annuel permet de mettre en valeur la recherche et encourage les collaborations futures.
« Je crois que l’avenir pour la recherche en santé se trouve dans la collaboration entre les cliniciens, les chercheurs cliniques et les chercheurs universitaires », affirme la Dre Jarrett.
La FRSNB comprend aussi les possibilités de subventions de recherche au niveau provincial et national auxquelles les équipes comme celles-ci peuvent participer, et elle a accès à un réseau de gens avec des compétences variées qui pourraient être importantes.
La FRSNB est une organisation très soutenante qui encourage ces collaborations et permet aux équipes de développer des liens dont on besoin les équipes de recherche comme celle-ci », explique la Dre Jarrett.
L’équipe lauréate compte aussi :
- Dr James Wagg, chirurgien orthopédiste, Hôpital régional de Saint John (Réseau de santé Horizon)
- Dre Linda Yetman, coordonnatrice de la recherche pour la recherche en médecine gériatrique, Hôpital St. Joseph (Réseau de santé Horizon)
- Dr Neil Branch, chirurgien orthopédiste et directeur médicalr (Réseau de santé Vitalité)
- Dr Tushar Pishe, directeur médical par intérim (Programme de traumatologie du Nouveau-Brunswick)
- Ian Watson, directeur de l’administration (Programme de traumatologie du Nouveau-Brunswick)
- Dr Chris McGibbon, professeur, Faculté de kinésiologie et Institute of Biomedical Engineering (UNB)
- Dr Dan Crouse, associé de recherche, Département de sociologie et IRDF-NB (UNB)
Cet article fait partie d’une série commanditée par la Fondation de la recherche en santé du Nouveau-Brunswick.